Que faire face à la Violence ?

La violence conjugale existe dans tous les milieux sociaux, dans les quartiers chics comme dans les quartiers défavorisés, à la ville comme à la campagne. La violence conjugale n'est pas que l'affaire des autres.

« Je suis insultée, humiliée ou frappée »

Vous ne vous reconnaissez peut-être pas dans l'image traditionnelle de la femme battue mais vous constatez que votre partenaire ne vous respecte pas. Vous avez peur, vous avez honte, vous ne savez que faire. Ces réactions sont normales. C'est la situation que vous vivez qui n'est pas normale.

La violence n'est pas une fatalité. Vous pouvez en sortir.

Brisez le silence

Ne restez pas seule avec votre peur et votre souffrance. Voici quelques conseils que nous vous proposons pour faire face à des situations de violences que vous rencontrez. Ces conseils ne pourront pas stopper la violence mais ils vous aideront à vous protéger, vous et vos enfants. Quels que soient vos choix, nous vous conseillons de nous rencontrer pour en discuter, nous ou d'autres professionnels qui accompagnent des femmes en prise avec les violences conjugales.

- Chercher de l'aide

- Connaître par coeur les numéros d'urgence, les apprendre aux ainés des enfants

- Avoir repéré les structures susceptibles de vous aider

- Identifier des personnes solidaires dans le voisinage

- Briser l'isolement affectif et social : reprendre contact avec la famille, l'entourage, groupe et associations...

- Convenir d'un code de communication avec une personne proche qui pourra appeler la police

- Moyens de sécurité à la maison

Améliorer la sécurité à l'intérieur du logement : poser une serrure à une « pièce-refuge », organiser la pièce où se déroulent les scènes de violence pour pouvoir s'enfuir (enlever un meuble par exemple), disposition du téléphone dans le logement ou avoir toujours un téléphone chargé sur soi

- Sécurité des enfants

Parler avec les enfants des conduites à tenir lors des scènes de violence et de ce qu'ils peuvent faire : prévenir les voisins, sortir avec les plus jeunes, téléphoner...

- Établir des preuves de la violence

Confier à une instance sûre les documents médicaux, témoignages...qui établissent les preuves de la violence subie. Faire des photos de l'impact des coups, ne serait-ce qu'une photo d'identité.

- Faire établir des certificats médicaux

Selon la gravité, le médecin décidera de l'Incapacité Total de Travail (ITT), à ne pas confondre avec l'arrêt de travail qui peut s'ajouter qui constitue une incapacité professionnelle. L'ITT détermine l'incapacité de pratiquer certaines des activités de la vie quotidienne. Le certificat a son utilité pour toutes procédures civiles ou pénales car il apporte aussi la preuve des violences et en cas de dépôt de plainte, il peut participer à la détermination des principes de qualification pénale et des peines encourues.

- Rassembler des témoignages

Les témoignages écrits des proches, amis, voisins...sont des éléments importants pour appuyer la déclaration des victimes de violences. Ils doivent être datés, signés et accompagnés d'une copie de la pièce d'identité du témoin.

Si un départ s'imposait

Prévoir un sac de secours avec un peu d'argent, les papiers importants qu'on dépose dans un endroit sûr (voisin(e), ami(e), parent(e)...) Prévoir et emporter avec vous si vous le pouvez :

- Documents officiels : livret de famille, carte d'identité, carte de séjours...

- Documents importants : chéquiers, quittance de loyer, bulletins de salaire, carte d'assuré sociale, carnet de santé, factures...

- Les éléments de preuve en votre possession : témoignages, récépissé de dépôt de plainte, date et numéro d'enregistrement de la déclaration de main courante, copie des ordonnances et jugement rendu, certificat médical...

- Un bagage en vue d'un départ en urgence comprenant un nécessaire vestimentaire pour vous et vos enfants, un peu d'argent, pensez au doudou...

Conserver en lieu sûr (avocats, associations, services sociaux, entourage) les papiers officiels tels que livret de famille, carte d'identité, carte de séjour, les documents administratifs importants tels que diplôme, bulletins de salaires, actes notariés, documents bancaires et financiers, carnets de santé, carte d'assurée sociale, les éléments de preuve tels que certificats médicaux, témoignages, photos, récépissé de dépôt de plainte, numéro d'enregistrement de main courante, ordonnance de décisions judiciaires

En situation de danger, vous avez toujours droit :

- D'emmener vos enfants avec vous

- De partir vous réfugier dans votre famille, chez des amis, dans un foyer, de prendre une chambre à l'hôtel...

- De vous adresser aux services d'urgence Hospitalier, à la police à la gendarmerie

Une rupture se prépare et se mûrit

Le moment où elle advient dépend d'une série de facteurs et relève essentiellement de la capacité de la femme violentée à concevoir de nouvelles possibilités de vie pour elle et ses enfants. Les intervenants n'ont aucune capacité à en décider le moment. Même sans subir l'emprise d'un partenaire violent, il n'est simple pour personne de renoncer à un projet amoureux et familial.


Prenez contact avec une association qui pourra vous écouter, vous conseiller :

Associations membres du réseau Solidarité Femmes


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« Je connais une personne qui vit ou exerce des violences »

Vous entendez des cris, des pleurs chez vos voisins ? Vous trouvez que votre ami ne traite pas correctement sa compagne ? Vous pensez qu'une personne de votre entourage est victime de violences ?

Que faire ?

Il n'est pas facile de réagir quand on est témoin ou que l'on soupçonne une situation de violence dans un couple. On se sent souvent mal à l'aise et démuni. On ne veut pas se mêler de la vie des autres et on a peur de ne pas dire ce qu'il faut. Mais la violence est destructrice et la loi l'interdit. Il est très important d'aider les personnes concernées à sortir du silence.

Plus fréquent qu'on ne le pense

En France, une femme sur dix est victime de violences conjugales. En France, une femme meurt tous les deux jours et demi sous les coups de son conjoint. Les violences conjugales existent dans tous les milieux sociaux et n'épargnent personne. S'il existe tant de femmes victimes de violences c'est qu'il y a autant d'hommes qui maltraitent leur conjointe. Ces hommes ne sont ni fous ni psychopathes. Ils utilisent la violence, les insultes, les menaces pour contraindre leur conjointe à se plier à leur règle, à leur désir.

Ne pas fermer les yeux

Vous n'osez pas en parler, vous avez peur de vous tromper ? Rappelez-vous que votre soutien peut être déterminant. Il peut suffire d'un mot, d'un geste au bon moment pour amorcer un changement dans une situation de violence. Souvent, il vaut mieux intervenir pour rien, que d'avoir attendu et qu'il soit trop tard.

Qui prévenir ?

Un travailleur social de la mairie ou du conseil général, des associations spécialisées dans la lutte contre les violences ou les services de police ou de gendarmerie.

 


Prenez contact avec une association qui pourra vous conseiller :

Associations membres du réseau Solidarité Femmes

 

 

 


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« Il m'arrive de la gifler »

Vous avez eu des mots très durs envers votre partenaire ?

Vous n'aimez pas qu'elle sorte et vous la surveillez ?

Vous vous sentez parfois prêt à exploser, sans savoir où ça pourrait vous mener ?

Vous en êtes venu à la secouer pour qu'elle comprenne ?

Peut-être vous a-t-elle quitté et vous sentez bouillir la rage en vous ?

Ou encore vous vous inquiétez pour vos enfants qui voient des scènes à la maison ?

Vous n'êtes pas à l'aise avec certains de vos comportements

Vous n'êtes pas vraiment sûr que ce que vous dites ou faites est bien de la violence

Vous ne vous reconnaissez sans doute pas dans l'image traditionnelle de l'homme violent. Mais vous n'êtes pas à l'aise avec certains de vos comportements et vous constatez que votre partenaire a peur de vous et qu'elle souffre. Vous ne savez que faire, vous vous sentez démuni face au problème

Contactez la Fédération Nationale des Associations et des Centres de prise en charge d'Auteurs de Violences, ou un travailleur social de secteur

 

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